Le manoir

(...désolée, à l'avenir, je ferais des efforts, promis...)

Un sourire franchement amusé s'était glissé sur ses lèvres à présent, formant un contraste étonnant avec le dédain profond de ses yeux.

« Pour quelle raison, ce cher Finn, nous impose-t-il ses quotidiennes séances de combustion dès qu'il en a la possibilité ? Penses-tu vraiment qu'il lui était impossible de se laisser rôtir dehors, sans embêter qui que ce soit, dans l'agréable intimité de la campagne ? Non, bien sûr que non. Mais c'est différent, me diras-tu, nous, nous sommes des gens civilisés, sains peut-être, tout simplement : il apparaît comme évident que par simple respect des bienséances, toi, comme moi, comme chacun de nos enfants aurait eu la politesse de s'immoler en silence. Mais pourtant, cette théorie ne me convient pas... »

Elle avait accompagné son discours d'élégants cercles de la main, qui laissaient dans leurs sillages des volutes écharpées de fumée, à tel point qu'il ne voyait plus qu'à moitié son visage. Ses yeux se posèrent rapidement sur lui, avant qu'elle ne se redresse brutalement et fasse quelques pas dans sa direction, avec une assurance toute professionnelle.

« Vois-tu, je l'analyserai différemment. Tous les Lasombras ne vivent pas bien le fait de devoir se terrer dans l'ombre, certains ont encore le désir secret de se révéler au grand jour, que leur savoir et leur puissance soient enfin appréciés à leur juste valeur. Je ne suis pas certaine que les complots dans le noir satisfasse le vampire de base qui, tout heureux de sa nouvelle condition, meure d'envie d'en expérimenter toutes les limites... »

Ana était arrivée à son niveau désormais et Wilhelm leva les yeux vers elle, sa haute silhouette voilant la rare lumière qui éclairait la pièce. Elle se pencha vers lui et il sentit la caresse légère de son pouce sur sa joue mêlé à la chaleur de son souffle et à l'acidité âcre du tabac.

« Votre légendaire contrôle ne peut pas s'allier à une folie quelconque. Et McCool n'a rien d'un Lasombra, Wilhelm... Autant je méprise vos petite escroqueries de salons, vos machinations de rats d'égout, autant je peux leur reconnaître un certain charme... Or Finn n'est pas capable de subjuguer les gens, le serait-il, il n'aurait pas besoin de toujours tout enfouir dans le bruit et la fureur...»

Wilhelm se redressa inconsciemment alors que le frôlement de ses doigts descendait sur sa nuque et qu'elle resserra son étreinte pour le rapprocher d'elle. Ses mains se posèrent, fantomatiques, sur sa taille, sans qu'il la quitte seulement des yeux et il rapprocha avec lenteur ses lèvres de la blancheur glacée de sa gorge. Son contact, autant que ses paroles, sa simple présence dans son espace avait sur lui un effet apaisant, par le naturel structurant qu'avait cette proximité brûlante.

« D'aucun te répondrait qu'il a d'autres atouts... », murmura-t-il contre sa peau.

« Oh oui, un atout majeur... C'est un chien bien dressé qui rapporte sans discuter les ordres de sa maîtresse, excessivement rare de nos jours. Sa servilité me répugne plus que quoi que ce soit d'autres. C'est un gamin en manque d'attention, qui ferait n'importe quoi pour qu'on le regarde et qu'on passe par dessus son incroyable médiocrité. Votre Matriarche lui gratte affectueusement l'oreille quand il ramène un bel os et il en crèverait de plaisir... As-tu jamais vu quelque chose de plus vomitif ? »

Elle avait enroulé ses bras autour de son cou, comblant le peu de vide qui les séparait en se laissant aller contre lui, dans un mouvement qui sembla, à Wilhelm, incroyablement juste. Sa voix qui résonnait contre sa tempe était voilée dans un mélange subtil entre un dégoût dédaigneux qui soulignait merveilleusement ses propos, et une sensualité latente. Elle réussissait toujours à mêler les deux avec un talent remarquable...
Ses paroles l'avaient fait sourire au fond de lui-même. Tout ce qui pouvait enfoncer McCool avait toujours son approbation, mais là, c'était dit avec un tel art du décalage et du désintérêt qu'il faillit presque se laisser aller à la tentation. Ana avait une maîtrise du mépris universel qui relevait du don... Wilhelm se permit un sourire un peu moins crispé; il n'était pas tout à fait calme, mais suffisamment pour le simuler en public.

« Une telle facilité à l'indifférence m'impressionnera toujours... »

« Je n'accorde jamais aux choses plus d'importance qu'elles en ont, c'est tout. McCool ne mérite pas une seconde de mon intérêt et j'apprécie de moins en moins qu'il envahisse un temps que je pourrais utiliser à des fins nettement plus intéressantes... »

Ses lèvres glissèrent contre sa tempe avec une légèreté telle qu'il les sentit à peine, avant qu'une horloge quelconque ne vienne briser le précieux silence et que la tension ne revienne l'envahir et tendre sa mâchoire. Il supposa qu'Ana le sentit et que son soupir excédé était dû autant au rappel désagréable de leur obligation qu'à son obstination inébranlable à considérer ce qui n'avait pas à l'être.

« C'est l'heure des réjouissances... »

Elle se détacha de lui rapidement et traversa la pièce pour abandonner son mégot consumé dans un cendrier, reboutonnant sa chemise immaculée avec indifférence. Wilhelm se leva lui-aussi de mauvaise grâce et passa une main énervée dans ses cheveux, avant de la rejoindre.

« Et que fais-tu de nos enfants, alors ? »

Sa voix était tout ce qu'il pouvait faire de détendue vu les circonstances, mais le regard que lui renvoya Ana lui fit comprendre que sa tentative avait misérablement échouée. Un éclat franchement ennuyé rehaussait le fond de ses prunelles, dans une attitude ombrageuse de panthère courroucée. Sa réponse fut rapide, tranchée et directe.

« Mina ne risque strictement rien, Gabriel non plus et connaissant mon fils, il le déteste autant que toi. Tant qu'à Alexandria, elle vient de se trouver un nouveau passe-temps. Pour peu qu'elle y mette quelques sentiments, il sera le centre aveugle de son univers, qu'elle gardera jalousement... Pourquoi faudrait-il que je m'en fasse ? »

Ils étaient arrivés près de la porte que Wilhelm ouvrit galamment sur le couloir vide, avant de se retourner à moitié, au milieu du passage. Ana s'arrêta contre lui, levant un sourcil interrogateur, en entrecroisant, par réflexe, ses doigts avec les siens. Son visage était à quelques centimètres à peine quand il lui demanda...

« Et Elena ? »

« Elena maîtrise parfaitement les jeux auxquels elle joue... Tu devrais suivre son exemple... »

L'idée le fit rire et il daigna enfin avancer, brisant l'étreinte de leurs mains pour passer un bras nonchalant autour de la taille de sa femme. Elle se laissa aller contre lui avec élégance, sans prendre la peine d'accélérer le pas, et il émanait d'elle une telle aura de certitude qu'elle semblait dominer toute l'espace, comme si son abandon n'était qu'une sorte de faveur, voir un acte de pure mansuétude. Il se pencha un peu plus vers elle, pour lui murmurer à l'oreille...

« En séduisant Finn McCool ? »

Ils étaient enfin arrivés aux larges escaliers du hall et diverses odeurs assaillirent les narines de Wilhelm... Celles de ses enfants et du sang frais d'un humain, quelques marches plus bas, et deux autres, plus familières, juste derrière eux, dans un couloir adjacent. La pression de son bras s'accrût et Ana lui lança un regard en biais, avant qu'un sourire moqueur ne vienne remplacer le plissement dédaigneux de son nez.

« Quelle idée lumineuse... Vous cuiriez ensemble ? »

La raillerie qui accompagnait l'image lui fut salvatrice... Alors qu'ils continuaient lentement leur avancée, il fit mine de jeter un coup d'oeil rapide derrière son épaule et se permit enfin de sourire. Il se pencha un peu plus et frôla son oreille dans un murmure exalté.

« Je t'en pris ne me tente pas... »

Ce n'etait plus un rire, non c'etait bien au dela. C'etait une veritable jubilation, quelle que chose d'indescriptible qu'il reconnue pourtant....

Le son etait tellement net a ses oreils, Comme s'il avait etait emmie dans la piece. Trops net meme, il aurait souetter ne pas l'avoir reconnu, avoir pue profiter encore un peu d'une relative tranquiliter qui c'etait instorer en lui ces dernier temps. Deja l'humain etait un moustique genent, il falait que lui aussi revienne.
Ses muscles ce crispairent. Ses main en premier, vient ensuite la machoir, puis tout le reste de ses membres pour qu au final, tout sont corps recemble a une satatue.

Sont premier reflex fut de fermer sont esprit a toute intrusion. Il avait eu assez de mesaventure avec lui pour avoir apprit a fermer rapidement sont esprit. Combien de foie ne l'avait il pas ridiculiser a la cour du tsar, combien de foie ne l'avait donc pas railler. Il etait si facil de ridiculiser un homme quand l'on connaiser ses moindre pencer. Alors il s'etait entrainner a fermer sont esprit, bloquer toute intrusion, c'etait devenu un reflex.

Comment avait t'il fait pour ne pas remarquer sa presence plus tot. Comment une odeur aussi familliere que la sienne avait t'elle pue lui echaper aussi longtemps.Maudit soit sa soif de sang et sont manque de clairevoyance. Mais malgrer sont aveuglement animal, il y avait une autre reson qui expliquer le faite qu'il n'ai rien remaquer avent. Cela fait quelque semaine qu'il ne sort pas de sa chambre, qu'il ce contente de boire le sang en bouteil de la reserve, quelque semaine qu'il n'est plus aller a la chasse. Non pas qu'il ne sait pas apprecier ce sang de qualiter, au contraitre de sa seoeur; mais le manque d'activiter a amoindrie ses sens, la rendu lent et vulnerable. Il avai refuser de ce l'avouer plus tot. Mais la il n'y avait pas d'escuse, il etait obliger d'admetre. Maudit soit t'il, maudit soit sa paresse, et sont entetement.

Gabriel regarda les gens present dans la salle les un apres les autres. Le jeune humain sembler intriguer. Cependant ces deux autre soeur sembler savoir de quoi il en retourner. Elle aurait pue le prevenir. Meme si Alex etait occuper avec sont boue de viande, elle aurait pue le prevenir. Quand a Elena...non. Il n'aurai pas pue conter sur elle pour le prevenir.
Quand a sa plus jeune soeur, elle ne sembler pas du tout au courant.

"C'est lui, n'est ce pas? Il est de retour?" Demenda t'il lentement .
Il sembler plus poser sa question a Elena qu'a qui conque d'autre.

"Finn est donc maleuresement de retour....."


(moi aussi je veu dedier ce poste a mon amour que j'ai perdu dans le grand froid du canada....>< )

(hein??? C'est quoi cette histoire d'amour perdu???)

Touts deux marchaient d'un pas calme, en silence. Parcourant sans précipitation le dédal de couloirs du manoir. Ni l'un ni l'autre n'étaient vraiment pressé d'arriver à destination car après tout, ni l'un ni l'autre n'avait hâte d'assister à d'ennuyantes retrouvailles avec le reste de la famille. Enfin, Finn si, mais il devait d'abord envisager le meilleur moyen de s'amuser parmi cette plétore de vampire dédaigneux, collet montés et prétentieux. Aucun d'entre eux ne savait faire autre chose que de se pavaner, affichant un souverain mépris pour ce qu'ils ne comprenaient pas et qu'ils ne parviendraient jamais à atteindre. Des incapables dans l'ensemble. Des vampires imbues d'eux même à la morale rigide et aux moeurs intolérants et superficiels. En bref, des sang-purs. Et Wilheim, le petit violoniste. Il s'était toujours demandé quelle était son utilité pour la maisonnée. À part casser les oreilles des vampires à la ronde et produire à la pelle des enfants dont il ne s'occupait pas, à quoi servait-il vraiment? Il regretta de ne pas lui avoir tranché la main la première fois qu'il l'avait vu, quand il était encore humain. Une amputation et une vilaine bâlafre au visage leur aurait épargné bien des problèmes. Et que dire de Anna? À part sa beauté, elle ne valait rien. Et son arrogance pourrait causer la perte de la maisonnée. Un jour, il en était certain, elle défiera Katelyne. Un jour, elle revendiquera la place de son sir, et elle aura embobiné son crétin de marri pour avoir son soutien. Tout cela, il l'avait vu, et ce jour là, il se triendra prêt et leur infligera à touts deux une punition à la hauteur de leur folle mégalomanie.

Gabriel était sans espoir. Il suivait la droite ligne de conduite de sa mère et était tout autant qu'elle, un incapable. Il ne faisait aucun doute qu'il soutiendrait sa mère dans son entreprise. Autant s'amuser avec lui avant de le briser lorsque ce jour viendrait. Alexandria n'était qu'un vampire de seconde zone. Elle se cachait derrière un lunatisme forcé. Il n'y avait rien à craindre d'elle, si ce n'était d'attirer les foudres des Nosferatu sur le clan par son manque d'éducation. Les Nosferatus, Katelyne avait des plans les concernant. Il ne lui fallait qu'un peu de temps. Ces vampires qui considéraient la bougie comme une invention révolutionnaire les agaçaient touts les deux. Venait ensuite Wilhelmina. De ce qu'il avait vu d'elle, ce n'était qu'une morveuse. Et si elle ne murissait pas rapidement, elle ne restera jamais qu'un poid pour ce clan, et pour lui. Son pouvoir n'était ni puissant, ni efficace. Du moins pour l'instant. Mais il serait toujours aussi peu subtil et utile que les pouvoirs sur l'esprit. Et son innocence causerait sa perte. Si le conseil des Noferatu décidait d'agir contre le clan, c'était par elle qu'il passerait. Et elle sera incapable d'échapper aux mailles de leur filet.

Restait Éléna. Elle ressemblait plus à la matriarche que les autres enfants. Elle savait jouer avec les mots et endosser un rôle discret mais néanmoins efficace pour la survie du clan. Elle lui ressemblait aussi. Autant cela l'agaçait, autant cela lui plaisait. Le personnage en lui-même lui plaisait, dans une certaine mesure. S'il venait à mourir en mission, ce serait elle qui serait le plus à mène de le remplacer comme agent de la matriarche. Mais elle était encore trop jeune pour cela. Ses pouvoirs n'avaient pas encore assez muris. Et puis il ne se laisserait pas mourir avant d'avoir un troisième duel avec l'Étoile du matin. Qui savait? Peut-être la prendrait-il comme élève? Peut-être lui apprendrait-il les secrets de la sorcellerie? À cette pensée, il se mit à rire. Un rire qui inquiéta son sir par sa légerté. Lorsque lui demanda ce qui se passait, il se tourna vers elle, un sourir aux lèvres.

-Dame, je pensais à Éléna. Je me disais que cette enfant ne ressemblait ni à sa mère, ni à son père, mais bien à vous et à moi. C'est à se demander qui sont vraiment ses parents. Je me disais que viendrait peut-être un jour je la prendrai comme élève. Le sceau sur le cerceuil d'Éric Heinriech Von Heraten ne tiendra pas éternellement, et si je venais à perdre notre troisième duel, quelqu'un devra bien me remplacer. Et je préfèrerai qu'il s'agisse d'Éléna qui tient plus de vous et moi que de ses inutiles parents.

À la mention de l'étoile du matin, Dame D'Hespérion se figea. Son beau visage se crispa. Finn savait qu'elle ne tolérait d'entendre ce nom que dans le cas de la défaite du capadocien. Comme cela s'était passé soixant-dix ans auparavant, lorsqu'il était revenu de Sicile, après un long détour par le Siam où il avait laissé tombé le cercueil scellé de son rival, loin des mains fanatiques du clan de chasseurs des Capadociens. Cette confrontation lui avait laissé un goût amer dans la bouche. Bien qu'il soit parvenu à vaincre l'antédilluvien, il n'était pas parvenu à lui donner la mort. L'écart de puissance entre eux était trop grand. Enfin, il se consolait de cette demi-victoire en se disant que seulement trois de ses six sceaux avaient étaient levé au cours de cette affrontement. La prochaine fois qu'il partirait l'affronter, il demanderait à son sir de tous les lever. Autrement, il ne parvienderait jamais à le tuer.

-Après tout dame, Éléna est la plus à mène de vaincre Éric. Son pouvoir est de même nature que le miens ou les siens.

L'altération de la réalité, la possibilité de se jouer de toute loi naturelle. Voilà quels étaient leurs pouvoirs, à eux trois. Il n'était pas naturel de s'enfermer ainsi dans son esprit, et pourtant c'était ce que parvenait à faire sa nièce. Il n'était pas naturel de pouvoir se jouer des limites de la conscience et de l'esprit comme il le faisait, et pourtant c'était ce qu'il se plaisait à faire. Ce n'était pas naturel d'altérer le monde et sa réalité, et pourtant, c'était la le pouvoir même du Capadocien. C'était ce qu'il parvenait à faire aussi, grâce à la sorcellerie, c'était ce qu'Éléna parviendrait à faire, s'il la prenait sous son aile. La réponse de la matriarche ne se fit pas attendre, cinglante, glaciale.

-Comme vous l'entendez Dame.

Et ce fut sur ces paroles qu'ils pénétrèrent dans le petit salon. Katelyne lâcha son bras, et se dirigea vers son siège. Finn lui se chargea du protocol.

-Levez vous tous pour Dame Katelyne d'Hespérion, Matriarche du clan.

Lorsqu'ils se furent tous levé, son sir prit place, et lui-même s'assit, en face de l'humain. Un sourir affamé étira ses lèvres, assombrissant son visage et lui donnant un air terrible à voir. Du sang frais juste devant lui, un humain en bonne santé qui n'attendait littéralement, qu'on le croque et qu'on le vide de son sang. Cette vision lui remémora sa propre étreinte. La douleur qu'il avait ressenti, la peur aussi, La peur de mourir, puis l'euphorie qui l'avait envahi alors que ses sens se dissipaient et que le sang suave de son sir coulait dans sa bouche avide de vie. Le sang des vampires avait un goût unique.

-Qui donc a eu la bonne idée de m'apporter à diner pour mon retour que je le, ou la, remercie? Voyons voir, pas Gaby, la générosité est hors de sa connaissance, pas Wilhem, même commentaire. Serait-ce vous dame Anna? Voyons, que suis-je bête, vous ne démoliriez pas votre image de femme vertueuse aussi subitement. Pas Wilhelmina, les enfants ne font pas de cadeaux aux inconnus. Pas Éléna, elle aurait croqué le diner il y a longtemps à voir sa soif. Pas vous dame d'Hespérion? Non, comment ais-je pu penser cela, vous m'auriez offert un met de premier choix. Mais alors, cela voudrait dire que c'est vous, Alexandria? Que c'est touchant, serait-ce pour vous faire pardonner votre manque de manière? Je vous pardonne dans ce cas. Ah, mais non. C'est votre nouveau jouet si je ne m'abuse. Dommage, enfin, il n'a pas l'air si appétissant de toute façon.

(HRP: Frangine, ça pose pas de problème avec l'étoile du matin? Ou tu veux que je change ce détail?)

Avent meme que Finn ai pue dire un seul mot, Gabriel c'etait deja redresser de sa position afesser, et c'etait incliner. Mais il n'avait pas pue s'empecher de serrer les points quand Finn apparue a ses yeux.

Comment la Matriarche pouvait suporter ce imondice alterrer, Comment cette chose pouvait etre l'attention d'un etre aussi grand que Dame Katelyne. Il espairer qu'un jour la matriarche se lasse des petit fantasme et extravagance de ce miserable, et se jour la, Gabriel sera ravi de planter sont epee dans le coeur de cette vermine, il jubillera en vidant tout le sang contenu dans cette sanssu qui sacrocher au bras du clan. Mais pour l'heur il devra encore le suporter, et en silence, car la matriaeche ne tolererai pas un affrontement entre lui et et sont "favori".

Il n'arriver pas a le croire. Comment osez t'il l'appeller "Gaby"?!. Cette sale larve batarde incompetante, osez l'appeller ainssi et pour ainssi dire ne lui montrer aucun respects. Et cela sans parler du faite qu'il vener de montrer un manque de respect a toute la famille.
Mais il savait ce que sa mere lui direr de faire. Et il ne repondit pas, il ne fit aucun cas de lui.

Il adressa un regard a la matriarche et s'inclina.

"Avec vos permission madame. Peutaitre pourions nous commencer."

Katalyna d'Hesperion ne prit pas la peine d'intervenir dans la longue tirade de son infant... Elle connaissant l'humour de Finn suffisamment bien pour ni s'en formaliser, ni en rire et ce qui l'intéressait vraiment dans cette affaire, alors qu'elle prenait place dans le fauteuil pourpre qui lui était réservé, c'était l'environnement muet, ce qui se taisait dans l'ombre... La soif n'était pas un problème; certes le sang bouillonnant avait une saveur bien agréable mais une dame comme elle apprenait vite à y résister; quand on évolue dans des salons où des humains côtoient sans le savoir des vampires, mieux vaut savoir se dominer. Elle avait trop dû fuir in extremis, changer d'existences, reconstruire dans le noir, pour se laisser faire. De plus, les pulsions, en général, étaient les ennemis naturels des Lasombras, trop fluctuantes et pas assez stables, incompatibles avec toute prétention de contrôle... Et enfin, il y avait le fait que Katalyne n'avait jamais été une esthète, ou alors avait très vite cessé de l'être. Elle savourait ses liqueurs mais elle ne se serait pas damnée pour ça...
Aussi contempla-t-elle l'humain avec un oeil lointain, dénué de toute curiosité. Il était jeune, il était beau, il n'était pas à l'aise, il aurait fait un bon portrait... Au-delà, il restait un simple mortel, comme on en voit tant. Ce qui l'intéressait par contre, c'était les regards que posait sur lui Alexandria, tous les sous-entendus et les présupposés que l'on pouvait y lire. Même sa posture laissait transpirer son intérêt criant et déraisonnable pour la faible créature à côté d'elle. Un léger rictus d'amusement vint frôler les lèvres de la Matriarche alors qu'elle changeait de cible; la jeune vampire était la plus prévisible et elle avait parfaitement remplie ses attentes...

Gabriel criait la fureur par tous les pores de sa peau, sa jolie tête de Ventrus en devenir ouvertement crispée, mêlant à sa rage la hauteur de sa race. Cette facette de l'aîné de Wilhelm la dérangeait moins qu'elle ne s'y serait attendue. "Gaby" était fidèle, extrêmement fidèle et c'était une qualité qu'on ne monnayait pas de nos jours... Katalyne tira une bouffée de sa cigarette qui mêla au tabac l'arrière-goût salé de l'ambre. Ses yeux continuèrent leur cercle...
A côté de lui, aussi étrange que cela puisse paraître, il y avait la plus jeune, Wilhelmina, dont le regard passait sans dissimulation de l'un à l'autre des participants à cette vaste pantalonnade. Mina était encore un cas particulier... Elle n'approuvait pas la simplification de Finn - elle appuyait rarement les simplifications de Finn - qu'elle trouvait dangereuse. La jeune fille avait un quelque chose, derrière les regards francs, les mines enjouées et les comportements infantiles... Un quelconque vampire qui a déjà vécu 37 années est depuis longtemps sorti de l'enfance, et Katelyne ne croyait pas aux apparences. Restait à savoir ce que cela donnerait après.
Un peu plus loin, il y avait Elena, assise sur un accoudoir, celle qui, selon les mots de son infant leur "ressemblait". La Matriarche sourit intérieurement devant la désinvolture de la jeune vampire, de l'odieuse "libertine" qui agaçait son frère. Oh non, elle ne leur ressemblait pas... Ni à elle, ni à lui. Il y avait cette touche de dérision systématique chez Elena qui ne correspondait pas, une sorte de je-m'en-foutisme décalé qui justifiait la détente exubérante de sa pose et le sourire franchement amusé qui lui traversait le visage. Elena se permettait beaucoup de choses, notamment de laisser visible un rictus carnassier que l'humain, par chance, ne devrait pas remarquer. La démarche en elle-même était subtile et travaillée; elle était peut-être seulement devenue trop naturelle...

Et puis il y avait Wilhelm debout et bien droit, à moitié adossé contre un mur, laissant en lumière un seul demi-profil artistiquement neutre. Il avait tout du Lasombra qu'elle lui avait appris à être: en retrait, opaque, distant, contrôlé, dangereux et monstrueusement attirant... L'archétype sublimé du romantique de roman, tel qu'on aimait à le rêver au milieu du 19ème siècle. L'exact opposé de son autre infant, qui prenait tout l'espace comme un paon qui se pavane, agité, voyant et démonstratif, qui n'avait pas résisté à l'envie de lâcher quelques remarques acides à peine entrer dans le salon. L'attrait de l'audience... ? Non, vraiment, il n'avait pas du tout changé...
Il n'y avait que trois fausses notes dans l'attitude composée de Wilhelm qui aurait pu paraître minimes pour qui le connaissait moins bien qu'elle. L'ébauche de son sourire disparut soudain alors qu'elle notait la courbe tendue de sa mâchoire, le mouvement trop rapide de ses yeux qui parcourait la salle et sa chemise noire froissée. Il sentait la nuit et la chaleur, avec une très légère nuance de tabac, lui qui ne fumait presque jamais...
Bref, il sentait "elle", toujours, tout le temps et rigoureusement partout. Le regard de la Matriarche acheva enfin son tour sur la silhouette d'Ana, assise nonchalamment dans un canapé, à quelques mètres de son infant.

Anastasia était égale à elle-même, hautaine, arrogante et certaine, une main posée avec désinvolture sur le dossier de son siège et dans laquelle se consumait une énième cigarette. A la remarque de Finn, elle s'était contentée de lever un sourcil dédaigneux, alors que le plis de sa bouche comme l'éclat de ses yeux affichaient clairement le mépris profond que lui inspirait l'homme au milieu du salon. Katalyne devait admettre qu'elle admirait ce simple mouvement de sourcil, non pas pour la personne ou pour sa pensée, mais d'un simple point de vue esthétique. Il était d'un naturel assumé impresionnant qu'elle n'avait jamais réussi à se donner; elle maîtrisait parfaitement ses expressions, mais ça n'avait rien à voir. Et c'était la seule chose qui l'intéressait dans le fait de peindre Ana, ce sens inné de l'instinct et de l'immédiat...
Elle ne l'aimait pas, pire même, sans doute, sa seule présence dans ce salon était une source d'énervement. Sa proximité fusionnelle avec Wilhelm lui était également problèmatique... Katalyne savait que sa "belle-fille" avait pour elle les mêmes sentiments et l'influence qu'elle avait sur son infant quand on savait - qui ne le savait pas ? - ce qu'elle s'était permise avec son Sir était loin de la rassurer...
Mais tout cela restait des problèmes internes, qui n'avaient rien à voir avec l'affaire présente et qui se règleraient plus tard. Aussi, la Matriarche finit-elle par prendre la parole d'une voix calme, posée et froide...

"Merci Finn, je crois que cela suffira..."

Elle reporta son regard sur le jeune humain et s'avança légèrement dans son fauteuil, comme pour l'examiner de plus près. Le coin de sa bouche se plissa légèrement dans une ébauche fantômatique de sourire et son regard était aussi glacé que son ton, lorsqu'elle s'adresse à lui dans un murmure presque maternel...

"Mon pauvre enfant, avez-vous la moindre idée de ce dans quoi vous avez plongé ?"

Les premières paroles de l'humain résonnèrent en écho dans toute la pièce. Il n'avait fait que les murmurer, mais à l'ouie fine des vampires, rien ou presque n'échappait. Les sons hésitants produits par l'humain l'agaçaient au plus haut point. Les jeunes de nos jours n'avaient décidément aucun respect pour quoi que ce soit. Et par dessus le marché ils étaient trop idiot pour répondre correctement à une question aussi simple. Ce n'était pas sorcier tout de même! Savez vous dans quel pétrin vous vous êtes fourré n'a pour réponse que oui ou non! Non mais! La deuxième phrase de l'humain l'agaça enconre plus. Non seulement il était idiot et irrespectueux, mais en plus il était lâche! Il n'y avait décidément plus de jeunesse. Il se remémorait sa propre éducation, il y avait déjà si longtemps. On apprenait la fierté à cette époque, le sens de l'honneur et des responsabilités. Et cet enfant devant lui n'avait ni l'un ni l'autre. Il venait ici en véritable bleu-bite, en enfant de choeur inconscient des dangers du monde extérieur. Agaçant à l'extrême par sa bêtise, par son insolence et par sa lâcheté. Si la matriarche n'avait été là, il l'aurait déjà croqué, ou tout simplement tué. Ses mains se mirent à convulser, désireuses de serrer cette gorge et de produire le son si unique des vertèbres qui craquent. N'y tenant plus, il prit la parole. Contrairement à Yann, ses mots étaient clairs et distincts. Contrairement à son sir, sa voix était sèche et glaciale. Et contrairement à son neveu et à sa nièce, et était libre de tout intérêt moral ou culinaire pour l'humain.

-Quand nous vous posons une question, vous êtes priés de répondre de façon claire et distincte, gamin. Nous sommes des vampires et nous avons parfaitement entendu ce que vous avez dit. Oui c'est exact, tout ce que vous avec dit. Du, et je cite, "bah... euuh... je sais pas moi... euuh" au, et là encore je cite, "euuh... je fais quoi moi? Ils vont tous me boire..." fin des citations. Et peut-être que nous devrions en effet, quelqu'un de votre trempe ne mérite, pas selon moi, de partager notre damnation. Ça veut dire quoi tout ces "euuh" ces silences et ces "bah"? Manqueriez vous de l'intelligence nécessaire pour suivre une conversation somme toute banale?

Il en avait assez. Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait dard dard envoyer le jeune paon à sa tombe. Ou se croyait-il donc? Ce n'était pas encore noël et quand bien même ça l'aurait été, ce n'était pas une paroisse ici. Enfin bon, il n'aimait vraiment pas le jeunot qui lui faisait face, mais malgré tout, un sourir féroce lui étira les lèvres, creusant de profondes rides sur son visage. Son regard passa directement de l'agacé, au carnassier, omettant la phase de repos dse muscles. Son regard sauta de l'humain à son sir. Quand donc leur ferait-elle son annonce? Quand donc cette petite farce cesserait-elle? Il avait hâte, hâte de voir leurs têtes quand ils entendraient la décision de son sir. Son sourir s'élargit d'avantage. Oh, rien à présent ne lui ferait plus plaisir, excepté d'affronter Eric Heinriech Von Heraten bien sur. Les convulsions de ses mains se "calmèrent" pour se transformer en véritable battement frénétique des doigts sur la table.

(HRP: Walid, le personnage de mado s'avance dans sa chaise, elle est donc toujours assit. Je fais pas plus parce que écrire avec le bandage c'Est un CALVAIRE!!!)

Katelyne n'avait jamais vraiment eu à gérer une authentique envie de mordre, sauf peut-être une fois: le soir de sa rencontre avec Finn... Elle se souvenait très bien de l'exaspération, de la colère, de l'envie presque animale de le voir souffrir, lui et sa petite face arrogante de jeune humain poseur. Cette nuit-là, d'ailleurs, elle était passée à l'acte et l'avait transformé dans une ruelle, par vengeance... Pour le lier à elle dans un lien indissoluble de fidélité ; après tout, il lui devait tout de sa non-vie...
Seulement, elle avait eu l'excuse de la jeunesse, l'excuse du cadre aussi, sans spectateur ni même la moindre lumière. Là, au milieu de ce salon bondé, elle ne pouvait pas décemment se laisser aller à une telle frénésie. Et même si son visage n'exprimait rien de plus qu'un ennui léger, c'était bien plus le réflexe de l'habitude, que l'expression d'une quelconque tranquillité d'esprit... Elle avait un contrôle total sur ses traits, un contrôle durement acquis pendant ses presque trois cent ans d'existence. Un souvenir fugace s'imposa à elle avec les réminiscences d'une douleur toute physique et inconsciemment, elle se massa avec lenteur le dos de la main, là où un soir, on lui avait enfoncé une fourchette en argent dans la peau. Elle s'était mordue la langue jusqu'à se faire saigner, mais elle n'avait rien dit... Le Baron lui avait alors adressé l'un de ses plus francs sourires, en passant une main légère le long de sa joue et elle en avait retiré une immense fierté.
Aussi ne pouvait-elle tout simplement pas se laisser aller. Cela aurait été à la fois risible et insultant ; deux choses que Katalyna d'Hesperion exécrait plus que tout. Le ridicule et le vulgaire...

Et pourtant, elle aurait eu de nombreuses raisons. L'humain tout d'abord, maladroit et honteux qui bafouillait en lorgnant avec terreur Alexandria, dans un appel à l'aide muet. La situation était comique... Se recroqueviller contre un prédateur sanguinaire dans l'intention de se faire protéger d'un autre prédateur sanguinaire était merveilleusement ironique. Le goût que la Matriarche avait des jeux de mots épargna l'humain de sa colère; après tout, il n'était qu'un mortel. Cependant, de fil en aiguille, tout lui semblait sombrer dans la loufoquerie la plus totale. "Yann" avait ouvert le bal, Finn avait répliqué avec un enthousiasme tel qu'elle avait failli en rouler des yeux. L'agressivité de son infant l'avait exaspéré... Oh, certes, il représentait un avis sans doute commun, mais c'était la manière de faire; si brutale et si peu réfléchie. La même remarque prononcée avec calme aurait eu cent fois plus d'effet... Au moins aurait-elle épargné à l'audience la réaction d'Alexandria, qui, à peu de chose près, se serait arquée en montrant les dents. A la place, elle avait eu la décence de répondre avec froideur. Mais même ça... Même ça. Même ça paraissait odieusement infantile. Pas la jeune vampire en elle-même, mais toute la situation. Et Katelyne avait un rapport suffisamment proche avec son idéal clanique pour souffrir de chacun de ses revers.

"Il est certes difficile de statuer trop tôt vu le peu que nous connaissons de ton charmant jouet... Aussi me paraîtrait-il plus décent de laisser le temps au temps de faire son affaire..."

La Matriarche n'avait pas quitté son sourire affable et sa voix douce jurait merveilleusement avec la situation présente. Il lui paraissait surréaliste de prononcer ce genre de discours dans une telle situation, mais il fallait couper court... L'humain pouvait être très utile, un nouveau membre pouvait toujours être très utile et elle refusait de façon catégorique de rendre sa sentence maintenant, au milieu de ce chaos muet qui lui donnait l'impression de tenir un stand de foire. Sa feinte aurait pu être mieux jouée, Katelyne l'admettait volontiers. Mais après tout, c'était sa parole qui comptait et sa décision provisoire avait l'avantage de garder une légèreté contrôlée. C'était encore le plus essentiel...

"Après tout, il est l'heure de déjeuner et pourrait-il y avoir plus belle occasion d'apprendre à connaître plus amplement notre bel invité? Si vous vouliez me faire l'honneur..."

Elle s'adressait à première vue à Yann, mais tout le clan était concerné par sa requête et l'entrée calculée de l'une des nombreuses goules du manoir qui servait de majordome ne fit que lui donner plus de poids. L'homme au regard vitreux ouvrit en grand les doubles portes du salon et se positionna bien droit à l'entrée du hall, indiquant poliment aux membres de la maisonnée de se diriger vers la salle à manger. Mais pour faire bouger la tension, il fallait une force motrice et Katelyne avait une idée toute faîte de qui en ferait office. Elle adressa un regard éloquent à Wilhelm qui lui rendit pendant quelques secondes, assimilant tout ce que la simplicité d'un tel échange pouvait vouloir dire entre un Sir et son Infant. Il y eut peut-être quelques secondes de doute, une crispation légère de la mâchoire mais il se redressa tout de même avec un très bref mouvement de tête et se dirigea lentement vers la sortie, s'arrêtant à quelques mètres d'une Ana qui le dévisageait avec un étonnement aussi faux que hautain. Cependant, il finit tout de même par se lever avec un demi-sourire que Katelyne ne prit pas la peine d'analyser. Peu à peu, le tout se mit en marche...

"Sauf toi, Alexandria... Je pense que Gabriel peut très bien s'occuper de Yann en ton absence. Ce ne sera pas long."

La Matriarche n'avait pas bougé de son fauteuil, dans lequel elle se réinstalla avec élégance, en écrasant sa cigarette consumée dans un cendrier proche. Pour une fois, elle n'en ralluma pas d'autre et laissa la petite boîte en or ciselé qui lui servait de réserve immobile sur le guéridon de verre.

A la réponse de la Matriarche, une ride parue sur le visage d’Alexandria. Charmant jouet… ces mots se répercutaient en écho dans sa tête. Evidement elle ne s’était pas faite d’illusions en amenant un humain au Manoir, un certain mépris avait été prévu…
…Jouet.
Le considérait-elle comme un jouet ? Non. Un jouet n’aurai pas eut de valeur à ses yeux, pas d’importance. Elle ne l’aurait pas considéré assez digne pour le ramener ici, et risquer de se ridiculiser. Un jouet n’aurait pas eut cet effet sur elle, à l’idée qu’il doive être éphémère…

Ce fut ensuite la proposition pour passer à table ; pour mieux connaitre l’invité…
Les tests pouvaient maintenant commencer.
Alex s’apprêtait à se diriger comme les autres vers la salle à manger lorsque la Matriarche, toujours installée dans son grand fauteuil, l’interpella.
Elle allait lui parler de Yann, de sa décision!... La jeune vampire s’arrêta, jetant un regard aux autres qui étaient presque tous sortis, puis se retourna, et s’avança pour aller se tenir à un ou deux mètres du siège Dame Katelyne. Alors que la porte de fermait, elle fit un effort pour paraitre calme et réprimer une trace de curiosité apparente, et attendant que la Matriarche n'écrase sa cigarette dans un cendrier.

« Vous désirez me parler Dame Katelyne ? » dit-elle, d’une voix qui, à son grand soulagement, fut détendue et éloquente.

Katelyne finissait précautionneusement d'écraser la cendre consumée, retournant son mégot plusieurs fois pour étouffer la fumée avec l'habitude experte de la mondanité. Elle jeta un rapide regard à Alexandria qui s'avançait vers elle, détendue malgré un pli qui lui barrait le front et elle posa son porte-cigarette contre le cendrier, un léger sourire sur les lèvres. Oh! Il n'était pas étonnant que la jeune vampire n'ait pas "tout" bien pris dans la conversation qui avait précédé ; personne n'aimait voir ses prouesses de chasse rabaissées à des futilités d'enfant. Mais même cette conclusion, si elle avait dépassé le visage impassible de la Matriarce et le subtil plissement de sa bouche, n'aurait probablement pas été du goût de la fille de Wilhelm. Et pourtant... C'était la stricte vérité. Même si Alexandria ne s'en rendait pas compte ou refusait de l'admettre, son humain était bel et bien un caprice. Un caprice qui pouvait leur coûter cher, mais que Katelyne d'Hesperion préférait exploiter à son avantage. Or pour cela, il lui fallait deux choses, d'un côté jouer la carte de l'honnêteté, de l'autre, s'attirer la reconnaissance de la jeune femme.
Elle croisa les jambes et rectifia sa position dans son fauteuil, sans quitter la vampire des yeux, ses bras posés avec une droiture élégante sur chaque bras de son siège. La taille d'Alexandria, qui la dominait maintenant de toute sa stature, ne lui posait pas de problème. Au contraire... Feindre une humilité de façade en étant provisoirement "plus bas" pouvait être le meilleur moyen de rendre une sentence; cela lui donnait une force et un poids supplémentaire, comme si l'autorité de sa décision se voyait sublimer par son apparente domination. C'était un genre de jeu auquel elle jouait à merveille, presque naturellement...

"Je ne vais pas t'imposer les mensonges traditionnels, ma fille, je doute que cela serve à grand chose... Je suis disposée à t'accorder immédiatement tous les droits que tu revendiques sur ton humain, mais j'y pose une condition..."

Katelyne s'avança légèrement sur son siège, posant son menton sur le dos de ses mains croisées. Il laissa glisser quelques secondes de silence où elle examina en détail la physionomie d'Alexandria. Elle crut y voir une forme de contentement excité, mais c'était délicat. C'était typiquement le genre d'état d'esprit que la vampire pouvait garder en elle depuis le début de la matinée, si ce n'est plus... Aussi continua-t-elle sur le même ton posé.

"Je ne vois pas l'intérêt de demander l'avis des autres, même si nombre d'entres eux, à raison peut-être, se seraient largement opposés à cette décision. J'aimerais donc que tu comprennes l'honneur que je te fais, en te donnant sans réserve ce que beaucoup t'aurait largement refusé... Finn, Gabriel, n'importe qui d'autre, je m'engage à les contenir s'il s'oppose à toi, quitte à devoir punir les comportements impolis. Je te permets même de procéder à l'Etreinte ce soir, sans épreuve ou autre test que celle des manières de ton protégé au repas de ce matin. J'espère que tu comprends ce qu'une telle décision de ma part représente et que tu sauras l’appréhender à sa juste valeur."

La première partie de son discours était achevée. Maintenant allait commencer le plus important... Gérer les éclats de Finn ne lui paraissait pas problématique. D'autant que, si il se souvenait suffisamment bien de leur discussion, il aurait tout de même l'occasion de jouer à faire cauchemarder un mortel. Parfois, Katelyne se demandait si son Infant dépasserait un jour le stade de l'excitation facile, de la domination gamine du lion qui s'enorgueillit d'une souris acculée dans un angle. C'était peut-être les limites du carcan de sa folie... Sa folie. La Matriarche n'y croyait pas, pas du tout. Mais c'était encore un autre problème. Pour l'instant, Alexandria devait occuper toute son attention. Elle se reprit...

"En contrepartie, j'aimerais qu'il soit testé et formé par Finn et Gabriel. Je sais ce que tu vas me dire... Pourquoi eux? Je n’ai pas à répondre précisément à cette question, mais, je veux que Finn jauge ses capacités dans son nouvel état vampirique et a posteriori, que Gabriel se charge de son éducation martial, idéologique ou autre futilité de ce genre. Evidemment, ce serait à toi que reviendraient tous les apprentissages traditionnels. Il restera "ta" chose... Ce n'est pas un droit que quiconque se permettrait de te contester. Voilà ce que je te propose, Alexandria. Maintenant, tu as bien sûr le choix si cette décision te gêne, tu peux tout à fait la refuser. Mais sache que je ne serais peut-être pas disposée à refaire ce genre de proposition à l'avenir et qu'à première vue, à moins que je ne me trompe, tout le monde est gagnant. Tu as ce que tu veux, j'ai mes assurances. Après, si tu préfères que la décision passe devant le "conseil familial", je t'en pris... Propose."

La Matriarche avait terminé sur un ton parfaitement neutre, comme si elle admettait sans problème la dernière proposition. Elle s'était même à nouveau enfoncée dans son fauteuil dans une sorte d'invitation à la discussion, mais quelque chose dans sa stature ou dans le fond de son regard trahissait ouvertement ses intentions. Ce n'était pas encore tout à fait à la jeune vampire de parler...

"Sache cependant, ma fille, que je ne te soutiendrais peut-être pas deux fois dans ton entreprise..."

(Bon, les autres, on fait des efforts et on anime la salle à manger. ALLEZ!! OUST!)

Elena se leva, obéissant à l’injonction de la Matriarche. Adressant son sourire le plus innocemment encourageant à sa cadette, elle passa dans la salle adjacente. Longue et étroite, haute de plafond, le mur du fond garni de grandes fenêtres a arcades aux volets hermétiquement fermes, recouverts de lourds rideaux, la salle à manger était éclairée par un lustre dore, aux pendants de cristal soigneusement astiqués par une goule, et par de nombreux appuis muraux assortis. Toute cette lumière donnait a l’air même une certaine qualité chaude, dorée, qui devait être rassurante pour l’humain (mais elle-même ne pouvait en être sure, malgré sa fréquentation des humains, elle ne pouvait que remarquer comment chacun réagissait différemment a la proximité de prédateurs). Pour elle, comme pour les autres habitants du manoir, le décor servait surtout un but esthétique.
La vampire s’approcha de la table, faisant signe à une goule de commencer a servir. Le domestique savait ce qu’il avait à faire, connaissant les habitudes de chacun : son frère qui ne buvait que le sang le plus pur, déjà vieux a l’époque ou leur maitre n’avait pas même dépassé son premier siècle, alors qu’elle-même ne se souciait pas vraiment de l’origine de sa boisson, tant qu’elle n’était pas trop froide – la chaleur lui permettant de passer outre le fait que ce qu’elle buvait était mort depuis longtemps. Elle eut un soupir a la pensée de son peintre, qui l’avait probablement attendue toute la nuit…mais son regret fut de courte durée, celui-ci n’irait nulle part. Et puis, les événements de la soirée s’étaient révélés autrement plus intéressants. Reportant sa pensée sur ce qui se passait autour d’elle, elle vit toute la maisonnée rassemblée autour de l’humain, Gabriel debout juste derrière lui, dans la position précédemment occupée par Alexandria, sauf que lui n’avait pas l’air d’apprécier sa situation. Il n’en prenait néanmoins son rôle de protecteur très au sérieux, dans l’attente du verdict de la Matriarche. Elena eut un petit rire de gorge. Oh, mais de quoi voudrais-tu le protéger, mon très cher frère…

Il devait avoir mal entendu. Ce n’était pas possible. Pas a lui ! La matriarche ne pouvez pas lui avoir demander de s’occuper de cette chose frêle et don l’odeur pourtant le pousser a tant de folie. Pourquoi lui et pas n’importe le quel des autres membres de la famille ?

Cependant, il avait beau être indigner, la matriarche n’avait pas l’habitude de voire ses ordres contester d’aucune manière, aussi petit et insignifiant fut ils. Il ce résigna donc.

Obéissant donc a l'ordre de sont maître. Il s'approcha de l'humain, et lui fit singe de la min pour le convier a passer dans la sale qui était bien trop éclairé a sont goût.

Toute cette lumière.... Elle rappeler horriblement ce petit être derrière lui don la chaleur et l'odeur était véritablement un calvaire pour ses sens. Combien de temps tiendrai t'il avent de ne plus pouvoir tenir et de laisser libre cour a sa soif, et a son instinct? Il n'en avait pas la moindre idée.

Ce postant juste derrière l'homme. Il maintient le menton haut et le dos droit, dans ce qu'il penser ressembler a une posture de garde. Il espérer ne pas être aussi ridicule qu'il avait l'impression d'être. Certes c'était là sa façon de ce tenir, mais était elle bien a sa place dans ce contexte, cette même posture qui affirmer sa supériorité, sont rang, ne ce transformerait t'elle pas en figure grotesque quand la personne était mal alaise et crisper?
Il espérer bien que non.

L'envie de mordre devenez de plus en plus fort, et les effort qu'il déployer pour ce retenir était d'autant plus élever.
Il fini par ce mordre la lèvre au point qu'une perle de sang coula dans sa bouche. Ce qui n'eu pour effet que d'augmenter sa soif. Décidément ce n'était pas une bonne idée.

Pour ne pas succomber la frénésie qui ce faisait de plus en plus sentir, le jeune vampire décida de ce concentrer sur sa tache. Il croisa les bras et vis passer sont regarde sur chaque un des membres pressent sa la sale. Tout en évitent Finn.

Il savait parfaitement que sont embarra était visible. Et que cette hystérique infant devait bien profiter de l'occasion pour railler l'aîné des enfants de Wilhelm. Il était bien assez déranger de la situation pour en plus supporter sont regard moqueur.

Arriver a Elena, ses crainte ce confirmèrent. Il devait paraître vraiment ridicule et mal alaise.
Sa soeur sembler trouver drôle la vision d'un Gabriel particulièrement gêner. Et ce fut un regard noir qui lui lança quand il eu l'impression qu'elle avait rie.

Décidément, non ce n'était pas une bonne idée, il apparu clairement que tout les membres dans cette salle pouvez se retenir bien mieux que lui. En vérité la seul personne don l'humain aurai a ce protéger ce soir, était bien le vampire qui ce tenez juste derrière lui. Pourquoi donc la matriarche lui avait confié cette véritable corvée.

Alexandria n’avait pas besoin d’un dessin pour comprendre que la proposition de la Matriarche était parmi les plus généreuses qu’elle pouvait espérer. Une vague de satisfaction lui passa dans le corps lorsqu’elle reçut l’autorisation de procéder dès ce soir à l’Etreinte.
Les autres ne l’inquiétaient plus, Dame d’Hesperion avait prononcée son verdict.

Pour les conditions, elle savait qu’elle en rencontrerait, c’était évident… mais, Finn et Gabriel ? former Yann son infant?
Son frère, qui certes était le moins désagréable parmi lui et ses sœurs, semblait également être parmi ceux qui haïrait le plus Yann (c’est vrai qu’il haïssait presque tout le monde de toute façon, mais bon…).
Et Finn ? Elle ne savait pas grand-chose de lui, mais jusqu'à maintenant il n’avait pas fait, disons, la meilleure impression sur la jeune vampire…
Elle ne fit cependant aucune objection. Cela aurait était enfantin et tâcherait un verdict inespéré.

Pendant que la parole avait été à sa supérieure, elle n’avait pas bronchée, et l’avait écoutée attentivement tout en observant ses gestes lents et calculés qu’elle admirait particulièrement.
Elle attendit que la Matriarche eut finit pour lui répondre d’une voix claire qu’elle se sentait très honorée et que cette proposition lui convenait parfaitement, tout en brodant son petit discours de quelques formules d’usages…

Elle attendit ensuite Dame Katelyne; pour continuer la discussion, ou pour se joindre au reste de cette famille chaleureuse qui s’était déjà presque agrandit de deux nouveaux membres en une journée, et qui les attendait probablement dans une harmonie fraternelle...
Alex chassa ses idées ironiques de son esprit; que lui importait Elena, Finn et les autres, maintenant où elle avait son infant ?

Quelle clarté! Mina n'avait pas souvent l'occasion de se retrouver dans une salle inondée de lumière telle que celle-ci, et elle se dit que l'humain devait se sentir plus rassuré ainsi!
Seulement son odeur occupait tout l'espace! Ou quelle soit, elle ne pouvait y échapper et avait toutes les peines du monde à y résister. Elle s'installa entre son frère et son père. Gabriel était incroyablement crispé, comme elle pouvait s'y attendre. En signe de compassion, elle lui envoya son plus beau sourire.

On ne pouvait entendre que le bruit des couverts... Puis, l'atmosphère commença tranquillement à se détendre. Mina ne pouvait s'empêcher d'observer avec une attention toute particulière cet humain en train de mâcher et avaler la nourriture. Sa peau semblait si douce, elle pouvait entendre les battements de son cœur et sentir le sang couler dans tout son corps; cette chose si fragile juste a portée de main, si délicieuse, si désirable...

Sur la table, la mèche d'une bougie s'embrasa de plus belle et ce n'est que lorsque Wilhem aggripa avec force le bras de sa plus jeune fille qu'elle se calma. Pardon..., dit-elle. Je ne le referais plus, promis.